Qui n’a pas rêvé en regardant une scène de festival dans un animé d’enfiler un yukata et de participer à une de ces fêtes clôturées par un magnifique feu d’artifice? Parmi les milliers de festivals qui se déroulent au Japon en été, un des plus impressionnants est certainement l’Awa Odori matsuri.
Cette fête, la fierté de la ville de Tokushima (Shikoku), fait partie des rites d’Obon destinés à accueillir les esprits des morts. Tous les soirs du 12 au 15 août, et en présence d’un nombre impressionnant de touristes qui peut dépasser les 500.000 personnes, près de 100.000 danseurs et danseuses, vêtus de yukata et de chapeaux de paille qui varient d’une troupes à une autre, défilent et dansent dans les rues de la ville, au rythme des instruments traditionnels. Leur chanson : Yoshikono, dont le refrain dit « Le fou qui danse et le fou qui regarde sont tous les deux fous, alors pourquoi ne pas danser ? » représente l’esprit même du festival.
Les théories sur l’origine de ce festival sont multiples. L’awa-odori pourrait être né lors de l’achèvement du château de Tokushima, où l’alcool de riz fut distribué aux citadins, en 1586, par Hachisuka Iemasou. Il pourrait aussi trouver son origine dans le mouvement nommé Ee ja nai ka qui était un ensemble de fêtes religieuses et d’activités communautaires, souvent considérées comme manifestations sociales ou politiques, et qui se sont produites dans de nombreuses régions du Japon de juin 1867 à mai 1868, à la fin de la période Edo et au début de la Restauration Meiji.
Le japon a vu au fil des ans, la naissance et l’extinction d’une multitude de festivals, mais le thème et le cadre atypiques d’Awa Odori lui ont permis de siéger sur le trône des matsuris japonais.
May Grichi
JET Press Team